Le Réseau Africain de Développement de MOOC pour l’innovation pédagogique dans l’enseignement supérieur (REAMOOC) a tenu, en ligne, les 6 et 7 septembre 2021 le colloque de clôture du projet, après quatre années d’activités. Pendant deux jours, les professionnels et experts impliqués dans le programme ont échangé sur : « les innovations pédagogiques numériques et pistes de solutions aux défis de l’enseignement supérieur en Afrique », une occasion aussi de partager avec les participants du colloque le bilan des activités du projet REAMOOC.

 

Initialement prévu en présentiel à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le colloque de clôture du projet REAMOOC a finalement été organisé, les 6 et 7 septembre, exclusivement en ligne en raison des restrictions liées à la pandémie de la Covid-19.

La rencontre en ligne a enregistré la participation des Recteurs et Chefs d’établissement ou représentants de l’ensemble des universités impliquées, des institutions partenaires ainsi que des centaines d’universitaires et étudiants venus d’horizons différents. En tout, ce sont plus de 340 personnes de 18 pays différents qui ont participé à ces deux journées de colloque.

Les officiels se sont félicités des résultats. En effet, l’objectif de réaliser 14 MOOC a été atteint et même dépassé par le consortium, qui a pu en réaliser 17 au jour du colloque (2 MOOC supplémentaires sont également en cours de finalisation et ouvriront leur première session publique en début 2022).

Lors de la première journée, une leçon inaugurale sur la « pédagogie universitaire numérique » a été donnée par Amaury DAELE, Professeur HEP associé à la Haute École Pédagogique du Canton de Vaud à Lausanne, et modérée par Michel TCHOTSOUA, leader institutionnel REAMOOC pour l’université de Ngaoundéré du Cameroun. Le conférencier a axé son intervention sur les leviers de développement de l’innovation dans l’enseignement supérieur. Pour Pr. Daele, l’innovation dans les enseignements est importante car elle permet l’amélioration des apprentissages pour les étudiants, tout en améliorant aussi l’institution. Et pour ce faire, il faut soutenir selon lui « des compétences numériques chez les étudiants, exploiter le numérique pour développer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage et créer un environnement propice au déploiement du numérique ».

Les intervenants de la première table ronde, constituée principalement des chefs d’établissement et représentants des institutions partenaires, ont réitéré, quant à eux, leur ferme soutien aux actions de pérennisation du projet REAMOOC. La table ronde a été modérée par Libérat NTIBASHIRAKANDI et Clara OLIVE, respectivement Coordonnateur et Cheffe de projet REAMOOC. Les points suivants ont notamment été retenus pour la pérennisation du projet :

  • établir un plan stratégique commun à l’ensemble des membres du projet et de l’association REAMOOC afin de mutualiser les ressources ;
  • impliquer les réseaux pédagogiques régionaux ou nationaux dans un souci de mutualisation (RESAO, le CAMES ) ;
  • développer la coopération universitaire internationale pour décrocher des financements pour les projets de pédagogie numérique ;
  • étendre les activités du réseau, notamment les formations des enseignants du supérieur à la maîtrise des innovations pédagogiques ;
  • élargir et développer l’Association REAMOOC.

La deuxième table ronde a été consacrée aux « défis de l’enseignement supérieur en Afrique (de l’Ouest et du Nord) ». Elle a été animée par Moustapha SOKHNA, Doyen de la faculté des Sciences et Technologie de l’Éducation et de la Formation (de l’UCAD) et Fouazia MESSAOUDI, Docteur en ingénierie de la formation et du E-learning (université), et modérée par Alpha DIA, Directeur des Études, de la Recherche et l’innovation de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS). Le premier pour évoquer la situation en Afrique de l’Ouest et la deuxième, la situation en Afrique du Nord. Les défis recensés dans ces deux régions d’Afrique sont pour beaucoup similaires et concernent le manque de financement, l’absence d’infrastructures et de technologies adaptées, une massification importante des services et l’insistante question de l’employabilité et de l’insertion des diplômés, entre autres.

Lors de la deuxième journée, les travaux ont porté essentiellement sur le bilan et les perspectives du projet REAMOOC.

Lors du bilan du projet, les panélistes sont revenus de façon globale, et spécifique pour chaque université, sur les différentes phases du projet. Les activités du projet se sont déroulées autour de cinq grands axes déclinés en plusieurs phases :

  • une phase préparatoire où trois études ont été réalisées dans les différentes universités afin d’analyser l’existant et mesurer les besoins avant de se lancer dans la création des MOOC ;
  • une phase consacrée à la mise en place du Réseau d’Excellence Africain en matière d’innovation numérique et d’une stratégie institutionnelle sur les modalités d’insertion des MOOC dans les dispositifs pédagogiques des établissements ;
  • une phase dédiée au renforcement des capacités des participants à travers des stages et des formations pédagogiques et techniques ;
  • une phase de mise en place de solutions technologiques (acquisition de matériel de production vidéos dans l’ensemble des universités africaines) ;
  • une phase de production effective des MOOC dans les universités ;

Les panelistes ainsi que les porteurs du projet se sont félicités des résultats satisfaisants du projet, non sans évoquer les difficultés et les contraintes rencontrées tout au long du projet : déficit ou surcharge des ressources humaines, qualité de la connectivité dans les universités africaines, retards dans l’acquisition et la livraison des équipements etc.

En guise de clôture des travaux du colloque, le Coordonnateur du projet REAMOOC a exprimé ses remerciements à l’ensemble des acteurs ayant pris part à ce projet et ayant contribué à son succès. Il a par ailleurs invité les universités et établissements d’enseignement supérieur africains et européens à rejoindre l’Association REAMOOC qui a été mise en place en prolongement du projet. Il invite également les établissements membres à apporter des pistes de solutions aux différents défis relevés lors du colloque et garantir une bonne prise en charge des perspectives retenues.

Manifestation d’intérêt pour adhérer à l’Association REAMOOC


Comme vous avez dû le constater, le projet REAMOOC s’est appuyé sur l’énorme potentiel du numérique éducatif pour améliorer la qualité des enseignements et des apprentissages.

Le Réseau REAMOOC, né et héritier du projet du même nom, entend être à la fois une force de proposition et un bras techno-pédagogique au service des universités, des personnels des universités, du monde socioéconomique et de la société civile. La réalisation de nos ambitions nécessite l’adhésion et l’engagement du plus grand nombre, formé à l’élaboration et à l’utilisation des innovations pédagogiques numériques.

Peut être membre de l’association toute institution d’enseignement supérieur ou assimilée et/ou toute personne physique liée à l’enseignement supérieur qui en fait la demande et qui accepte de se conformer aux statuts et règlement intérieur de REAMOOC.

Ainsi nous espérons que vous manifesterez l’intérêt de rejoindre le Réseau REAMOOC ! Dans l’affirmative, nous vous invitons à nous le faire savoir en nous écrivant à l’adresse colloque@reamooc.org.

A très bientôt,

L’association REAMOOC

Contacts :

Clara Olive
Cheffe de projet REAMOOC
Université libre de Bruxelles
clara.olive@ulb.be

 

Mamadou SARR
Président de l’association REAMOOC
colloque@reamooc.org